dimanche 3 août 2008

OSSAU Muraille de Pombie "Voie Tomas"

Après quelques jours passés en famille au bord de l'océan sur l'île d'Oléron, il me tardait de retrouver la verticale. Je faisais le trajet retour le samedi et je rejoignais Henri au Pourtalet. C'était sans compter sur le samedi noir sur la route ... 3h de trajet en plus que prévu !! Me voilà enfin dans les montagnes et la faiblesse du trafic dans nos montagnes est inquiétante . Pour moi, je ne m'en plains pas.

La nuit est magnifique et les étoiles se touchent presque.
Au parking, pour le bivouac, nous retrouvons Gorka et Xabi qui partent demain pour le Pilier Sud.
Il se trouve que nous avons prévu de partir le matin à la même heure, nous ferons donc la marche d'approche ensemble jusqu'au refuge.

Nous démarrons relativement tôt et la première longueur nous réveille d'entrée : des traversées en V avec peu de protections (Photo) !

Vient ensuite la longueur dure ! Physique la bougresse ! J'ai du me reposer deux fois en 30m !

C'est dommage que le rocher soit un peu moussu et lichenneux par endroits, il faudrait un peu plus de passage...


Dans la quatrième longueur (Photo) la traversée a du être osée à l'ouverture !!

Suit ensuite une petite longueur (6a) dans laquelle on trouve un spit ... qui doit dater de l'ouverture et franchement, je préfère un piton rouillé que ce machin !

Une longueur facile de transition nous amène au pied des dernières difficultés : 3 longueurs de toute beauté en 6a et quelques points d'aide (non mentionnés sur le topo et quand on cherche à enchaîner les longueur en libre, ça calme !!)



Henri dans le 6a qui mène à une vire/terrasse après une traversée qui laisse pensif le second avant de s'engager ...


Nous commençons à souffrir de la chaleur, il ne nous reste presque plus d'eau car Henri en a perdu pas mal entre le refuge et le pied des voies (Camelbak mal fermé).






Henri dans la dernière longueur dure (Photo), un superbe dièdre en 6a/A0 (2pts)


Nous commençons à être déhydratés, la salive est de plus en plus pâteuse, les crampes nous obligent à calmer un peu le rythme. Nous mettrons 7h quand même (temps du topo).

Nous avons pris le parti de redescendre en rappels dans la voie de l'Eperon Est car des chutes de pierres ont eu lieu dans la descente que nous devons emprunter (voie des vires ).

Un morceau de fromage a du mal à passer et nous voilà repartis pour rejoindre la voie de l'Eperon Est.

La descente va être épique : je descend la première longueur et en tirant la corde, celle-ci est pleine de m....., je râle en pensant que des grimpeurs se sont "allégés", je pense après coup qu'il n'en est rien, je penche plutôt pour de la fiante ! Henri me rejoint et nous tirons la corde qui .... reste bloquée !! On tire, on bataille un bon 1/4 heure, on râle mais rien n'y fait : il faut remonter pour la décrocher, je suis de bonne humeur !! Cette corde commence à nous courir, c'est encore le brin rose (voir la sortie précédente à l'Ossau) ! J'essaie de cracher, du carton marron sort de ma bouche ! Ben, faut y aller !

Je remonte à l'énergie, c'est pas très beau mais je me refais un 6b inatendu pour finir... Je redescend crevé mais cette fois ci la corde vient facilement... en 5 rappels de plus nous sommes sur la vire de Pombie et miracle, un névé coule du couloir Pombie Suzon et nous permet de nous abreuver : il est temps ! J'ai la gorge en feu !

10 heures après le départ, nous revoilà au pied de la voie, nous ne traînons pas pour aller boire un coup au refuge et refaire le plein d'eau.

La voie est vraiment de toute beauté, ça grimpe dans toutes les longueurs ! Une voie 5 étoiles comme l'Ossau sait nous en produire. Le second n'est pas ménagé car il y a pas mal de traversées ...

Chapeau bas aux ouvreurs !

1 commentaire:

Xabi a dit…

Felicitations pour la voie et pour ton blog, il est tres bien, bonne grimpe cette ete et a bientot, xabi