dimanche 17 août 2008

VIGNEMALE Rando Oulettes

Nous voulions faire dormir notre fille aînée, Marie, dans un refuge en montagne, et quoi de plus beau que la face Nord du Vignemale !!

Nous voilà donc partis, 1h jusqu'au lac de Gaube, c'est qu'elle marche !
Elle aperçoit les glaciers, nous devons aller toucher le glacier des Oulettes demain !

Petit casse croute puis nous repartons, les panneaux indiquent 1h30, il ne faut pas traîner ! Nous mettrons 3h en marchant bien.



Ensuite, ce sont les jeux autour du refuge en attendant le repas: lancer de cailloux, grimpe sur les rochers sur fond de face N du Vignemale.

Ca donnera peut-être des
idées ....


Sommes nous déjà sur les chemins de la verticale ?





Le lendemain, le temps est splendide et les premiers rayons du soleil embellissent la face. Cet endroit est merveilleux !


La montée a été rude et notre grande fille est plutôt fatiguée ce matin ; elle n'a pas trop le courage de monter toucher le
glacier.

Elle a déjà pris rendez-vous pour une autre fois pour toucher le glacier ....

Nous rentrons tranquillement et notre fille aura fait le trajet comme une grande avec le sac sur le dos et sans se faire porter, PAS MAL POUR 4 ANS ET DEMI !

samedi 16 août 2008

CAVALLERS Secteur l'Aranya "Game Over"

Le temps annoncé est médiocre et, vers l'Est, nous avons plus de chances. Nous trouvons sur le topo une longue voie (1000m) sur Cavallers avec des échappatoires si la météo nous jouait des tours ....


Pour avoir plus de chances de réussir, nous partons à la pointe du jour . Mais le jour n'était pas assez levé et nous ne partons pas du bon endroit !


Par des terrasses, nous rejoignons la première longueur (Photo).

Les premières longueurs ne sont pas très raides et le rocher est moyen par endroits.

Dans la quatrième longueur nous trouvons le premier jardin ...










Ensuite la voie sera plutôt végétative, beaucoup de terrasses herbeuses, Henri ratera la première longueur de 6a ( photo ), on peut passer à plusieurs endroits ....

Globalement on arrive à retrouver les relais.








La longueur de 6a+ est
magnifique sur le bas : dalle osée et dülfer (Photo) mais on sort toujours dans les rhodos...

On marche jusqu'au deuxième ressaut : 2 longueurs suivent (la 2° est magnifique V+ ). Et là : quelques gouttes font leur apparition ...
Plutôt que de tenter le 6c,6b et V+ qui suivent, on choisit de s'échapper par le profond couloir de l'Aranya dans de l'herbe et du rocher pourri !


Deux rappels plus loin, il pleut abondamment et nous rentrons trempés : OUF ! Nous nous sommes échappés à temps !
Trop de végétation, je ne reviendrai pas la finir .... FIN DU JEU !

dimanche 3 août 2008

OSSAU Muraille de Pombie "Voie Tomas"

Après quelques jours passés en famille au bord de l'océan sur l'île d'Oléron, il me tardait de retrouver la verticale. Je faisais le trajet retour le samedi et je rejoignais Henri au Pourtalet. C'était sans compter sur le samedi noir sur la route ... 3h de trajet en plus que prévu !! Me voilà enfin dans les montagnes et la faiblesse du trafic dans nos montagnes est inquiétante . Pour moi, je ne m'en plains pas.

La nuit est magnifique et les étoiles se touchent presque.
Au parking, pour le bivouac, nous retrouvons Gorka et Xabi qui partent demain pour le Pilier Sud.
Il se trouve que nous avons prévu de partir le matin à la même heure, nous ferons donc la marche d'approche ensemble jusqu'au refuge.

Nous démarrons relativement tôt et la première longueur nous réveille d'entrée : des traversées en V avec peu de protections (Photo) !

Vient ensuite la longueur dure ! Physique la bougresse ! J'ai du me reposer deux fois en 30m !

C'est dommage que le rocher soit un peu moussu et lichenneux par endroits, il faudrait un peu plus de passage...


Dans la quatrième longueur (Photo) la traversée a du être osée à l'ouverture !!

Suit ensuite une petite longueur (6a) dans laquelle on trouve un spit ... qui doit dater de l'ouverture et franchement, je préfère un piton rouillé que ce machin !

Une longueur facile de transition nous amène au pied des dernières difficultés : 3 longueurs de toute beauté en 6a et quelques points d'aide (non mentionnés sur le topo et quand on cherche à enchaîner les longueur en libre, ça calme !!)



Henri dans le 6a qui mène à une vire/terrasse après une traversée qui laisse pensif le second avant de s'engager ...


Nous commençons à souffrir de la chaleur, il ne nous reste presque plus d'eau car Henri en a perdu pas mal entre le refuge et le pied des voies (Camelbak mal fermé).






Henri dans la dernière longueur dure (Photo), un superbe dièdre en 6a/A0 (2pts)


Nous commençons à être déhydratés, la salive est de plus en plus pâteuse, les crampes nous obligent à calmer un peu le rythme. Nous mettrons 7h quand même (temps du topo).

Nous avons pris le parti de redescendre en rappels dans la voie de l'Eperon Est car des chutes de pierres ont eu lieu dans la descente que nous devons emprunter (voie des vires ).

Un morceau de fromage a du mal à passer et nous voilà repartis pour rejoindre la voie de l'Eperon Est.

La descente va être épique : je descend la première longueur et en tirant la corde, celle-ci est pleine de m....., je râle en pensant que des grimpeurs se sont "allégés", je pense après coup qu'il n'en est rien, je penche plutôt pour de la fiante ! Henri me rejoint et nous tirons la corde qui .... reste bloquée !! On tire, on bataille un bon 1/4 heure, on râle mais rien n'y fait : il faut remonter pour la décrocher, je suis de bonne humeur !! Cette corde commence à nous courir, c'est encore le brin rose (voir la sortie précédente à l'Ossau) ! J'essaie de cracher, du carton marron sort de ma bouche ! Ben, faut y aller !

Je remonte à l'énergie, c'est pas très beau mais je me refais un 6b inatendu pour finir... Je redescend crevé mais cette fois ci la corde vient facilement... en 5 rappels de plus nous sommes sur la vire de Pombie et miracle, un névé coule du couloir Pombie Suzon et nous permet de nous abreuver : il est temps ! J'ai la gorge en feu !

10 heures après le départ, nous revoilà au pied de la voie, nous ne traînons pas pour aller boire un coup au refuge et refaire le plein d'eau.

La voie est vraiment de toute beauté, ça grimpe dans toutes les longueurs ! Une voie 5 étoiles comme l'Ossau sait nous en produire. Le second n'est pas ménagé car il y a pas mal de traversées ...

Chapeau bas aux ouvreurs !