samedi 25 octobre 2008

ORDESA Pilier du Cotatuero " Zarathustra "

La dernière fois que je suis venu à Ordesa, au printemps, c'était déjà pour cette voie. Et puis, n'étant pas trop en forme, nous avions suivi les conseils d'un habitué des lieux : Aritz. Nous étions partis pour "Brujas - francoespagnola", voie magnifique au demeurant.

Pourquoi cette fixation sur cette voie ? Parce que ce nom me plaît !! Depuis que je connais la signification du mot Zarathustra, j'ai encore plus envie d'y aller : ce mot signifie le diable, c'est l'équivalent de notre Belzébuth !!

La voie demande de 6 à 12 heures en fonction des topos. Actuellement nous avons 11 de jour et en démarrant à 9h du matin, il ne reste que 10h de jour environ . Cela met un peu de pression surtout que nous ne connaissons pas la descente et qu'elle se ferait mieux de jour ...

Nous voilà donc partis en ayant tous les paramètres entre nos mains







On nous a renseigné sur l'approche qui est évidente. Quand on sort dans une clairière dans la forêt, le pilier du Cotatuero apparaît dans toute sa splendeur (Photo précédente).

Ce qui frappe par rapport à d'autres lieux, c'est la raideur !!

La voie suit le fit du pilier (limite entre le ciel et la paroi) de la photo précédente.

A 100m de haut environ, il faut franchir un "toit" ; on le voit bien sur la photo ci-contre : Un carré sombre dans lequel on doit passer en plein milieu en se suspendant à des pitons ...

Ce sera ma première dans ce genre, jusque là, je me suis suspendu à des pitons mais sur du rocher vertical, pas horizontal !!

Dès le départ, il faut se donner un peu entre l'itinéraire peu évident à suivre et l'escalade raide...


Le soleil commence à arriver dans le canyon. Les couleurs de l'automne et les ombres lui confère une belle ambiance...

Dans une première zone d'artif, un piton bouge et il faut s'y suspendre dessus ....


Ca y est, nous voilà au pied du toit !! Je monte de piton à piton, tout se passe bien. Je vais commencer la "partie horizontale".
Je m'y prend plutôt bien pour une première fois !
Pendant un repos, j'ai même le temps de faire une photo pendant que je "pendouille".
C'est pas tous les jours que l'on franchit des zones pareilles ! Je me sens bien décontracté !!



Voilà pourquoi je me trouve "si décontracté" : je suis suspendu à des pitons qui sont plantés .... verticalement !!

On n'a pas envie de "dégrafer" la chemise !!

Pour sortir du toit, ce sera sur friend posé par nos soins !! Tout s'est bien passé, à toi Henri !!

Henri aura plus de mal car une dégaine s'est retournée et il passera une bonne heure pour la récupérer !!


1h45 pour 20m et maintenant, on ne peut plus redescendre ... Henri a les bras explosés.

A partir de là, on reprendra une "vitesse normale" , l'escalade est magnifique et soutenue.





Le vide se creuse (photo) il nous reste encore 5 longueurs dont 2 dures !!








Une petite traversée pour arriver au pied des dernières difficultés.

Quand on veut poser les pieds, on regarde le point d'appui ou 300m plus bas ... on est en l'air !!



Nous voilà repartis pour les 2 dernières longueurs dures. (Ici dans le 7b ou 6a/A2)

Je ne chercherai pas à enchaîner ces deux longueurs sans me reposer sur les pitons en place. Je recommence à me suspendre aux pitons mais dans du "vertical".


Finalement nous allons assez vite et la fin de la voie est proche.







9h plus tard ...


Au sommet de la voie, le soleil est encore haut. Tout en profitant du paysage, nous mangeons un bout le temps de ranger le matériel .

Les sommets de Gavarnie sont enneigés en versant Sud...

Les couleurs d'automne nous enchantent !!



En longeant le haut des voies lors du retour, les parois de la Fraucata semblent s'enflammer. (Photo)

Le jour est bien avancé, nous devons nous dépêcher de passer les clavijas de Cotatuero avant la nuit et retrouver le sentier de ce matin.

Arrivée à la voiture à 20h.

Quelle belle voie : j'ai des projets plein la tête pour Ordessa ...


dimanche 5 octobre 2008

PIC DE SAN CUGAT "Jamon de pato"

Le temps est frais côté français, nous voici repartis pour San Cugat avec l'intention de sortir au sommet. Les dernières escalades ne y nous mènent que très raremement.
"Jamon de pato" est une belle classique d'après ce que mes oreilles ont pu entendre... Allons voir !!!



Le début de la voie est soutenu et après un petit échauffement dans la première longueur en V, nous sommes dans le bain !

La température serait même un peu élevée ...
Photo : Henri dans le premier 6c.
De toutes petites prises pour les mains et très peu de prises de pied, qu'est ce que ça va être dans le 7a !









Ben, nous y voilà dans le 7a (Photo) !! et je ne le trouve pas beaucoup plus difficile que le 6c précédent, le passage dur dure quelques mètres de plus, c'est tout .




....c'est tout ... mais je les ai pas enchaînés quand même, il y a eu toujours le petit repos : je dois garder encore quelques forces pour au dessus.





Jusque là, le rocher était beau; là, il devient carrément magnifique !!


Photo : Mésigue dans le pas dur le la 6c+.


Le plus délicat est de se mettre dans la fissure en Dülfer. Après, ..... Que du bonheur !!




La longueur suivante (Photo) est moins dure, les vraies difficultés sont plus bas.


La beauté du rocher ne diminue pas, un vrai plaisir de grimper ....




Après une zone de 4 longueurs où le rocher est un peu "cassé" :

Sur la photo, Henri se délecte de la qualité du rocher de l'avant dernière longueur : un V+ continu de 55m !!





On ne voudrait pas que ça s'arrête.....
Vue vers le sud depuis le sommet :

La vallée de la Ribagorçana .

On devine dans l'entaille le congost de Montrebey ( sortie du 20 septembre ).

Quand on se retourne, ce sont les Pyrénées, le grand lac de Sopeira dans le bas, la sierra de San Gervas à l'est (peut-être une autre fois ...)

Le retour est un peu pénible, il faut prendre une paire de chaussure à laquelle on ne tient pas trop : 1h dans une raillère et des éboulis instables !!

Une bien belle journée ....